Artistes en exil au Festival Jaune Moutarde 2019

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Atelier des Artistes en Exil, l’édition 2019 du Festival Jaune Moutarde accueille 2 artistes réfugiés.

Ahlam Jarban, artiste Yéménite exposera du 22 au 25 août à la Grange du Vivier.

Née en 1992 à Sanaa au Yémen, Ahlam Jarban est diplômée en géologie pétrolière. Elle se tourne vers la peinture et le street-art (créations textiles, graffitis), participe à de nombreux événements et expositions à Sanaa. Elle subit la guerre au Yémen, la difficulté d’être une femme, de surcroît racisée (en raison de ses origines somaliennes et éthiopiennes), dans une société fermée, patriarcale et ethniciste. Elle peint malgré les obstacles des œuvres féministes qui expriment sa douleur. Elle transite par la Jordanie, arrive en France en 2018 et entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en septembre 2019

« Mes tableaux reflètent mon expérience d’artiste Yéménite en exil, contrainte de quitter mon pays d’origine pour la capitale mondiale qu’est Paris. Ils livrent ma vision de la ville, les sentiments ambivalents qu’elle fait naître en moi ».

Le film documentaire « 25 000 tentes » de Samer Salameh, artiste palestinien sera diffuser du vendredi 23 au samedi 24 août à la Grange du Vivier.

Né en 1987 dans le camp palestinien de Yarmouk en Syrie, Samer Salameh est réalisateur. Son long-métrage 194, nous enfants du camp relate son service dans l’armée de libération palestinienne en Syrie, la révolution et la destruction de Yarmouk. Auteur de courts-métrages documentaires (Quatrième étage après la Nakba – 2015, Thousand Tents – 2008, Pénélope -2008), il joue aussi dans Les Chebbab de Yarmouk de Axel Salvatori-Sinz, This is my Casablanca de Fajer Yacoub, Waiting de Rashid Masharwi. Il est en France depuis 2014.

Zoom sur l’atelier des artistes en exil

L’Europe assiste sur son territoire au plus grand mouvement de population de ses soixante-dix dernières années. Parmi ces personnes se trouvent des artistes contraints de fuir leur pays. Parce que réfugié n’est pas un métier, que le rôle de l’art est celui de dire et de montrer ce qui dérange et de faire entendre la voix des opprimés, que c’est à travers la voix de ses artistes que les cultures des pays en péril peuvent continuer à se perpétuer, il est important que les artistes puissent continuer à exercer leur art.

C’est pourquoi l’atelier des artistes en exil se propose d’identifier des artistes en exil de toutes origines, toutes disciplines confondues, de les accompagner en fonction de leur situation et de leurs besoins, de leur offrir des espaces de travail et de les mettre en relation avec des professionnels (réseau français et européen), afin de leur donner les moyens d’éprouver leur pratique et de se restructurer.

L’atelier des artistes en exil développe également son propre festival pluridisciplinaire, Visions d’exil, en co-construction avec des lieux partenaires.

Pour plus de renseignements : https://aa-e.org

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